26 sept. 2012

"Chi va piano va lontano", encore faut-il savoir où l'on va

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J'ai assisté ce mardi 25 sept au colloque Communication Publique qui s'est tenu à l'Institut Pasteur : "Communiquer la science via Internet".

Comme d'habitude dans ce genre de rencontre : beaucoup de questions ont été soulevées, mais bien peu de réponses ou d'actions claires ont émergé. A la rigueur cette journée a pu faire naître chez certains l'envie d'en savoir plus sur les média sociaux et les communautés en ligne.

Je retiens toutefois quelques points très positifs :

Une phrase de mon ami Nicolas Loubet narrant une expérience de live-tweet avec Umaps communication : "Les journalistes ne publiaient plus, ils discutaient... Et ça change tout !". Et oui Nico, ça change tout. c'est exactement le message qu'il fallait faire passer lors de cette journée.

Guillaume Cochard en réaction à une personne "prise de vertige" devant la potentialité du web : "la présence sur les média sociaux peut-être considérée comme une journée portes ouvertes permanente". Ceci demandant une implication de chaque instant de l'ensemble des personnels de l'institution, mais aussi une politique de transparence sans faille vis-à-vis du public.

En fin de journée, c'est Henri Verdier qui martèle : "Nous vivons un changement de civilisation", manifestement excédé par la mollesse des politiques publiques en terme de développement numérique.
"Nous arrivons avec des messages dans un monde qui justement ne supporte plus les messages". Là est tout le problème de l'utilisation des médias sociaux : non pas diffuser mais échanger, créer et entretenir une relation de confiance - le cadre indispensable à toute communication !

Egalement, François Taddei nous avertit sur notre inertie quant aux médias sociaux qui est également préjudiciable pour nos bambins. Il insiste sur
la nécessité de préparer les enfants à vivre dans un monde en mouvement, il pointe alors l'importance de la culture et de l'esprit critique dans notre capacité à rester des citoyens libres.

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Toutefois dans l'assistance on se pose encore des questions fondamentales, notamment au sujets des cibles... C'est donc l'heure du cours de communication : la cible est le point de départ de toute communication, il faut donc l'identifier, l'écouter, la connaître et savoir où elle se trouve !
Les moins de 30 ans sont sur le web (réseaux sociaux, Internet mobile...), ne pas être présent sur le web c'est être muet. Toutefois si l'on s'adresse aux plus de 70 ans, effectivement cela n'est pas nécessaire. A chacun de voir.

Egalement, une personne quelque peu paniquée intervient : "Mais quels bénéfices à y aller par rapport aux contraintes ? Tout ceci est vertigineux". Les personnes qui m'entouraient n'étaient manifestement pas toutes connectées. Mais doit-on les blâmer alors que l'organisation même du colloque n'était pas adaptée à la diffusion web et à l'interaction online. Sans parlé de Fabienne Chauvière qui, accaparant parfois la parole, préféra souvent le sensationnel et le calembour à la pertinence. Merci à Nicolas d'avoir quand même réussi à motiver la discussion sur Twitter
#connectscience.

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Le web n'est pas simplement un nouvel outil de communication, c'est un nouveau mode de vie
. Un 'mode de vie 2.0' qui finalement, en feedback, doit influer sur notre façon d'utiliser le web, c'est l'essence même du web social.
Il me semble alors qu'il faille accepter une mutation culturelle dans nos pratiques de communication. Il nous faut intégrer le concept 2.0, il faut penser mobile, instantané, élargi, interaction, partage, co-construction. N'est-ce pas d'ailleurs ce qu'on observe avec la montée des concertations publiques et des actions participatives ?

Finalement, la journée était centrée non pas sur le web social, mais bel et bien sur "Internet" (cf. l'intitulé du colloque), vous savez, le réseau développé dans les années 70 qui permet de connecter tous les ordinateurs entre eux. Ok, je suis un brin taquin...

En première approximation, en regard des médias sociaux, j'aurais dit que ce colloque était utile mais avait dix ans de retard. Finalement, je me demande s'il n'en avait pas 20 ou 30...
Mais nous allons dans le bon sens ! Forza !

Pour ma part, je pense que c'était la dernière fois où je perdais mon temps dans ce genre de réunion stupide.

GF
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