17 juil. 2012

Les J.O. à l'heure du dopage technique

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En apprenant la qualification d'Oscar Pistorius pour le 400m au Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres, me virent quelques questions.
 
Oscar Pistorius est un athlète sud-africain capable de courir 400m en 45 sec. L'originalité ici est que cet athlète est équipé de prothèses de jambe en carbone, les désormais célèbres "Flex-footh Cheetah". Ce chrono lui a permis l'an dernier de se qualifier pour les mondiaux d'athlétisme en Corée du sud. Cette année, re-belote, il est autorisé et réussit à se qualifier pour les JO et courir avec les athlètes valides (beurk, j'aime pas ce mot, en avez-vous un autre ?). Une belle promotion pour ce coureur qui peut grâce à ses performances porter haut les valeurs du sport ? Tout le monde ne le voit pas ainsi.

Qu'importent les développements sur l'avantage conféré par ces prothèses, il m'intéresse ici de mettre en lumière le problème que pose la prépondérance de la technique dans le sport. En effet, derrière la polémique publique (qui a pour vertu de nous mettre tous mal à l'aise face à la grande question du handicap), on retrouve le thème très intéressant du dopage technique : jusqu'où peut-on aller techniquement sans tricher, existe-t-il une limite à partir de laquelle la technologie devient plus importante que le pratiquant. Réflexion éthique de la place des sciences dans le sport.
Cette question est d'autant plus emblématique que l'institution "Sport" (et notamment l'athlétisme) est considéré comme le panégyrique ultime de l'effort humain : l'homme nu face à ses propres capacités physiques et mentales. Cette vision est purement idéologique, d'ailleurs je ne la partage qu'en partie.
science et sport