.
En apprenant la qualification d'Oscar Pistorius pour le 400m au Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres, me virent quelques questions.
En apprenant la qualification d'Oscar Pistorius pour le 400m au Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres, me virent quelques questions.
Oscar Pistorius est un athlète
sud-africain capable de courir 400m en 45 sec. L'originalité ici est
que cet athlète est équipé de prothèses
de jambe en carbone, les
désormais célèbres "Flex-footh Cheetah". Ce chrono lui a permis l'an
dernier de se qualifier pour les mondiaux d'athlétisme en Corée du
sud. Cette année, re-belote, il est autorisé et réussit à se
qualifier pour les JO et courir avec les athlètes valides (beurk,
j'aime pas ce mot, en avez-vous un autre ?). Une belle promotion pour
ce coureur qui peut grâce à ses performances porter haut les
valeurs du sport ? Tout le monde ne le voit pas ainsi.
Qu'importent les
développements sur l'avantage conféré par ces prothèses, il
m'intéresse ici de mettre en lumière le problème que pose la
prépondérance de la technique dans le sport. En effet, derrière la
polémique publique (qui a pour vertu de nous mettre tous mal à
l'aise face à la grande question du handicap), on retrouve le thème
très intéressant du dopage
technique : jusqu'où peut-on
aller techniquement sans tricher, existe-t-il une limite à partir de
laquelle la technologie devient plus importante que le pratiquant. Réflexion éthique de la place des sciences
dans le sport.
Cette question est d'autant
plus emblématique que l'institution "Sport" (et notamment
l'athlétisme) est considéré comme le
panégyrique ultime de l'effort humain : l'homme nu face à
ses propres capacités physiques et mentales. Cette vision est
purement idéologique, d'ailleurs je ne la partage qu'en partie.