2 août 2016

Alphabet aux commandes de la Technosociété

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J'ai relu récemment une interview de février 2014 parue dans le Journal du Dimanche de Laurent ALEXANDRE, Co-fondateur de Doctissimo et de DNA-Vision, et expert dans les technologies NBIC* qui ouvrent sur l'intelligence artificielle et le transhumanisme. Il y évoque le fond philosophique ainsi que la stratégie d'Alphabet (la holding propriétaire de Google) qui devrait mener le géant du numérique vers l'omniscience d'ici à quelques dizaines d'années.

Alphabet serait-elle le Grand Agenceur de la Technosociété ?
On en discute.


D'après Laurent ALEXANDRE, l'objectif de longue date de Google est de faire muter son célèbre moteur de recherche en intelligence artificielle. L'intelligence artificielle sera la rupture technologique décisive qui contrôlera toute l'industrie du 21e siècle. Pourtant, ce projet semble plus philosophique qu'industriel : à terme, la machine contrôlera la machine, donc la production humaine, donc les hommes.


24 juin 2016

Le #Brexit : un affront à la Technosociété ?

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Stupeur dans les médias et sur les marchés boursiers : le peuple anglais a voté pour la sortie du Royaume Uni de l'Union Européenne. C'est le tant redouté "Brexit".

Stupeur car les mamamouchis de tous pays et les grands médias faiseurs d'abrutis nous ont toujours soutenu que l'Europe était l'Alpha et l'Oméga de la civilisation occidentale. Il s'en étaient même persuadés à tel point que le Brexit était devenu une légende, le grand méchant loup destinée à effrayer les petites gens trop attachées à leurs cultures ancestrales. Tout le monde imaginait que le "In" remporterait le scrutin, même d'une courte tête : on se serait fait peur jusqu'au bout mais au final la raison aurait triomphé et la belle histoire aurait continué.
Mais c'est un fait, l'Europe s'est construite en dépit, voire au détriment des peuples. Ceux-ci ont décidé de réagir.
Essayons d'y voir une opportunité de rediscuter l'idéal européen, de le revoir en concertation avec les peuples et dans le respect des cultures traditionnelles. Essayons.

A travers le prisme de la Technosociété, nous pouvons voir les choses autrement : le Brexit ne symboliserait-il pas la révolte des hommes face au système technicien ?
Le phénomène technique, selon J. Ellul, a besoin d'un cadre politique et économique le plus large, le plus stable et le plus accommodant possible pour se développer. L'Europe est de toute évidence un de ces cadres.
Dès sa création, l'Europe a été pensée comme un système totalitaire, d'inspiration technocratique, tendant à l'assimilation des peuples : destruction des Etats-nations et des souverainetés nationales, harmonisation des pratiques économiques, politiques et culturelles. Bref, une déshumanisation des sociétés européennes, déshumanisation nécessaire au déploiement du phénomène technique.
Les troubles sociaux qui agitent la plupart des pays européens actuellement sont symptomatiques du gouffre existant entre les aspirations humaines et le développement sociétal. Une sorte de crise d'adolescence à laquelle il n'existe que deux solutions : accepter l'autorité parentale ou quitter le foyer.
Les anglais ont choisi - pardon, LE PEUPLE anglais a choisi - ceci marquant peut-être le début d'une réaction populaire face à l'absolutisme technocratique européen.
Voici le sens de mon interrogation.

D'un parfum de liberté, mais sûrement éphémère devant la résilience de la Technosociété.

GF
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